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Radio Panik au théâtre Varia

10th octobre 2017 @ 08:00 - 22:00

En collaboration avec le théâtre Varia et Radio Panik, les Acteurs des Temps Présents, participeront à une émission radio au sein du Varia, autour de deux pièces Retour à Reims et Jours Radieux.

L’émission, qui durera deux heures, se verra séparée en deux parties : la première parlant des aspects sociologiques, sociaux, historiques, etc. des problèmes soulevés par la pièce et la seconde partie sera davantage de l’ordre du « ressenti » : impliquant les acteurs et le public.

Les thématiques principales de ces deux pièces sont à savoir : la montée des extrémismes en Europe, l’engagement politique de la jeunesse, la recomposition du paysage électoral, l’homosexualité et ses rapports sociaux selon les classes et d’un certain point de vue le déterminisme.
L’enregistrement se fera de 20 à 22 heures au Varia et sera diffusé sur les ondes de Radio Panik (105.4 fm) le jeudi 12 octobre de 13 à 15 heures. 

Retour à Reims sur fond rouge

Après l’enterrement de son père, Didier Eribon retourne chez sa mère à Reims – la ville de l’insulte. Il  retrouve le milieu ouvrier qu’il a quitté trente ans auparavant, pensant pouvoir vivre sa vie à l’écart de sa famille et s’inventer soi-même en tournant le dos à son passé.

Il décide alors de replonger dans son histoire et de questionner les raisons de son éloignement. Sa mère le guide sur le chemin des souvenirs refoulés en étalant devant lui de vieilles photos et en lui rappelant la réalité de leur vie, à son père et à elle. Progressivement, il prend conscience que sa rupture avec sa famille ne s’explique pas tant par son homosexualité et par l’homophobie de son père que par une honte de son milieu social. Il comprend aussi le déterminisme social qui a pesé sur ses parents et notamment sur son père : l’usine qui l’attendait, qui était là pour lui comme il était là pour elle.

Tout en retraçant l’histoire de sa famille, Didier Eribon mêle à son récit les éléments d’une réflexion plus vaste sur les classes, la fabrication des identités, la politique, le vote, la sexualité…  Il se demande pourquoi il lui fut plus facile d’écrire sur la honte sexuelle que sur la honte sociale. Il s’interroge sur les raisons qui l’ont poussé à rompre avec son milieu d’origine. Mais un tel choix peut-il être à jamais définitif ? A quoi s’attache-t-on sinon à se réconcilier avec soi-même et avec le monde que l’on a quitté ?

C’est de manière frontale comme un choc, découpé en une série de monologues qui s’enchaînent et avec deux musiciens, que Stéphane Arcas met en scène ce récit bouleversant dont il signe l’adaptation. Restituer, sur fond rouge, l’histoire d’un livre et de son écriture qui commence plusieurs générations avant même que l’auteur ne l’entame ; restituer l’histoire d’un fils d’ouvrier, une histoire enfouie qui reste inscrite dans sa chair alors même qu’il est passé dans « l’autre camp » de l’ascension sociale ; faire résonner son épopée familiale racontée sous fond sociologique comme un cri intérieur proche du jazz et du rock ;  lui donner son sens tragique car l’épopée s’avère déceptive. Nous portons tous la blessure traumatique des luttes sociales. Il n’est pas besoin d’un même parcours social pour comprendre un état de fait comme un état du monde.

Jours Radieux

Le père est blond, la mère est blonde, la fillette est blonde. Ils tentent de vivre malgré les peurs qui les assaillent et les tenaillent. Ils ont une peur viscérale de tout, surtout des autres, les étrangers. Ils ont peur d’avoir peur, ils ont peur de ne plus pouvoir manger du cochon, de perdre leur français, de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Ils ont beau se protéger du monde extérieur, se cacher pour espérer vivre heureux, ils sont de plus en plus désorientés, isolés, perdus. Jusqu’à ce que l’espoir renaisse de ses cendres.

La fillette qui est sur le point de devenir une jeune femme, finit par convaincre ses parents qu’il existe peut-être un remède à leurs problèmes, un remède qui fait des miracles, promet des jours radieux et qu’on ne trouve que dans un endroit mystérieux.

Ils décident un soir de s’y rendre …

Jours radieux est en même temps une comédie et un conte. Les personnages sont comme un monstre à trois têtes, à la fois dignes représentants d’un Occident malade, archétypes risibles d’une suprématie blanche, et êtres humains ordinaires. Leurs peurs, leurs frustrations, leurs rancœurs débouchent sur le rêve décomplexé d’une grande victoire des partis d’extrême droite. C’est ce processus implacable des peurs qui conduisent à la haine et de la haine qui conduit à la violence que démontre –et démonte– cette nouvelle pièce de Jean-Marie Piemme.

Avec la forme du conte pour dire la noirceur. Avec le ressort de la comédie pour désamorcer la gravité. Avec la mise en scène de Fabrice Schillaci qui s’empare à bras le corps des mots pour les combattre tout en nous faisant rire de nous-mêmes.

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Détails

Date :
10th octobre 2017
Heure :
08:00 - 22:00
Catégorie d’Évènement:

Lieu

Théâtre Varia
Rue du Sceptre 78
Bruxelles, Belgique
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